De retour de l'enfer du nord...
Du retour de mes montagnes Colombiennes, je ne m'attendais pas à tant souffrir lors de la première étape de la Coupe de France des Marathons à Lille, Dimanche dernier.
Bien aidé par une capacité cardiaque revue à la hausse et tournant à plein régime après avoir désespérément cherché de l'oxygène à Bogota pendant 5 mois, la tâche ne fût pas aussi facile qu'elle pouvait y paraître.
En effet, chose qui ne peut être prévue à l'avance, une magnifique météo bien de chez eux s'est invitée lors de cette manche d'ouverture. Autant dire que pour moi le choc thermique fût des plus durs, même si certains persistent à dire que je suis plutôt chanceux si on considère qu'il y a 15 jours il faisait -10°C.
C'est donc sous la pluie que cette nouvelle saison, ma première avec EOSKATES, a débuté. Le circuit est le même que l'année dernière et je me permettrai donc de soulever le problème de la sécurité et de l'intégrité physique des coureurs. Je veux bien croire que l'entreprise ne soit pas facile pour les bénévoles qui font de leur mieux afin de trouver un circuit adapté aussi bien géographiquement qu'au niveau du revêtement. Sans oublier les contraintes liées à la circulation de la 3ème agglomération de France limitant l'autorisation d'utilisation de la voie publique par la Mairie de Lille à une demi journée. Les conditions n'étaient donc vraiment pas réunies pour optimiser l'organisation et la pratique même du roller. Je jeterai surtout la pierre à la commission de la fédération en charge des homologations de circuits, qui dans le cas présent n'est bien évidemment pas intervenue et qui comme à l'accoutumée est aux abonnés absentes.
Quel beau spectable a donné notre sport, en roulant à 20km/h sur un champ de mines. Pour la promotion de notre pauvre sport au grand public, il faudra repasser...ou pas si on disparaît avant.
Pour en revenir à la course, ce pourquoi j'ai fait le déplacement, les choses se sont déroulées comme je l'avais espéré. Dès le début de course, je n'ai cessé de faire des attaques pour tester mes différents adversaires, les coureurs de RPM en tête. Lors des 3 premiers tours je suis régulièrement repris par Guillaume de Mallevoue ou Brian Lépine.
Puis dans le 4ème tour des 20 que compte la course, je place une accélération franche qui me permet de m'extirper durablement du petit groupe formant ce qu'il reste du peloton de tête (déjà bien maigrichon au départ pour ne pas dire ridicule). Un moment rejoint par Brian Lépine qui a fait l'effort de revenir, je me retrouve de nouveau seul à l'entame du 5ème tour, pour finalement ne plus jamais être rejoint avant l'arrivée. La suite ne sera qu'une histoire de gestion, puisque bien aidé par mes amis Pascal Laigle du club d'Angers (avec qui nous avons fait le voyage) et John qui me donnent les écarts à chaque tour, je n'avais qu'à réguler ma vitesse de croisière en fonction des poursuivants. Bien que n'étant jamais dans le rouge, les tours passant, la fatigue vient petit à petit accentuée par les conditions climatiques qui commencent à se faire ressentir...L'organisme est fatigué et les 15 tours d'efforts solitaire sur un circuit détrempé et défoncé avec un vent à décorner les boeufs n'est pas une partie de plaisir.
Je boucle donc ce marathon avec un temps des plus modestes, mais l'essentiel n'est pas là.
J'ai ce que j'étais venu chercher : LA VICTOIRE
Merci à RSSP pour ces magnifiques clichés.