Yann Guyader au pays de l'oncle Sam Partie 4
Jour 2: Blue Ridge Challenger & NSC
Les Les courses commencent par le 1.000 m, puis suivront le 1.500 m, le 500 m et l'open race de 50 tours.
Et encore une fois il faut s'adapter à d'autres paramètres. En effet, la piste est totalement différente de la veille en NSC. Alors qu'en NSC la piste a des virages serrés et de longues lignes droites pour favoriser les dépassements, la piste pour le Blue Ridge Challenge a des lignes droites beaucoup plus courtes et des virages plus larges. Autre chose différente, tout contact est interdit contrairement au NSC, c'est à dire que la disqualification peut être facile puisqu'il n y a pas d avertissement au préalable. En plus de cela, pour couronner le tout, je dois m'habituer à de nouvelles roues. Je cours sous les couleurs de mon sponsor et donc je n'utilise pas les mêmes roues que la veille lors du NSC. Au niveau feeling, c'est un peu déroutant entre la nouvelle piste, les contacts interdits et les nouvelles roues...
Je reviens dans le stand en en riant tellement ca me parait absurde ! La c'est le fou rire général avec Harry Vogel, Jorge Botero et les autres qui se foutent de moi en me disant qu'eux non plus n'ont rien vu de mal. Un peu énervé quand même, je décide alors que je ne participerai plus aux courtes distances et que je me concentrerai sur le 50 tours open qui me sera beaucoup favorable.
Les patineurs sont, en général, motivés puisqu'en faisant plusieurs sprints dans la course et en gagnant l'arrivée, il y a moyen de récolter une somme conséquente.
Pour l'ordre de départ, chaque patineur pioche une carte qui lui donnera une position dans la file indienne de départ. Avec la chance que j'ai depuis ce début de week-end, je tire forcement un des derniers numéros. Partent derrière moi deux patineurs seulement mais non des moindres, les deux meilleurs sprinteurs du NSC, William Bowen et Stephen Carter, vétéran du circuit, ancien médaillé au mondial au 300 m.
La course s'élance sur les chapeaux de roues puisque devant le train est mené par Harry Vogel et Justin Stelly, qui, tour à tour se disputent les primes. Derrière, le peloton est très étiré et je dois batailler pour remonter les patineurs un par un sans pour autant m'affoler. Cela me prend 20 tours avant de pouvoir revenir premier du peloton.
Malheureusement, Harry Vogel et Justin Stelly se sont font la malle et pointent avec un demi tour d'avance à mi-course.
Sachant que j ai une meilleure résistance, je décide d'entreprendre la chasse à mon train. Je vais finir par revenir sur eux à 23 tours de l'arrivée. Ils sont émoussés après avoir fait presque 30 tours à fond pour récolter le plus d'argent possible. J'ai fait 30 tours à un train soutenu mais sans grand changement de rythme, je me sens capable d'en remettre une couche. Je décide d'attaquer de suite. Les deux cherchent alors à s'accrocher et Harry arrive à me chiper une prime... mais l'illusion ne dure pas. Les deux patineurs lâchent prise alors que nous doublons les retardataires.
A 15 tours de l'arrivée, nous ne sommes plus que 3 sur la piste puisque les doublés sont sortis. Le public commence à m'encourager pour que je mette un tour à tout le monde et donc finisse seul sur la piste. La chose sera faite à 6 tours de l'arrivée et je vais réussir le petit exploit de non seulement m'imposer en terre américaine devant les cadors du circuit mais aussi de finir seul après avoir mis un tour à tout le monde.
Je retire bien évidemment une grande satisfaction de cette victoire sur le moment puisque je deviens le premier étranger à gagner en salle et d'autant plus de cette façon en mettant un tour à tout le monde, les meilleurs y compris. Cela me motive d autant plus pour la soirée à venir en NSC.