Yann Guyader, après l'exploit, l'épreuve ...
L'enfant terrible du roller français vient de tirer sa révérence et de fort belle manière avec l'équipe de France en revenant de Yeosu (Corée du Sud), Champion du Monde et médaille d'argent. Il conclut donc en beauté et connaissant l'oiseau, il ne reviendra pas sur sa décision. A juste titre car malgré ce qu'on a pu dire et entendre, la route de jeune cheval fougueux n'a pas été qu'un long fleuve tranquille. C'est vrai, Yann Guyader est un caractériel avec tout ce que cela implique derrière, les coups de gueule, les casques qui volent et les gestuelles d'oiseau en prime.
Si cela peut déranger pour certains, c'est la rançon de la classe. La France, notre pays, a produit un grand nombre d'artistes, d'intellectuels et de penseurs qui en ont fait sa grandeur et sa réputation universelle. Cette élite sort du rang parce qu'elle va au delà de ce qui est concevable. Elle dérange par son coté novateur et suscite bien évidemment de la jalousie, mais elle a fait avancer à grand pas notre société dans le progrès.
A notre modeste niveau, celui du roller, nous avons aussi nos lumières et nos boulets. Et oui quand un français gagne, sans non plus rentrer dans l'éxagération, il n'est pas forcément bienvenu et reconnu. Yann Guyader n'est pas un être parfait, certes, qui peut d'ailleurs prétendre l'être, mais il est généreux dans l'effort comme dans la vie, ce qui mérite grandement le respect.
Hier encore, devenu "paria" exclu sans concession de l'équipe Nationale et de la liste des sportifs de haut niveau, hué sur les bords de piste en guise d'encouragements, il est revenu, ravalant sa fierté, franchissant les fourches "Caudines" de l'Institution FFRS. Comme nous tous, Il AIME le roller, notre sport, et s'acharne à sa façon de le faire exister. Formé à bonne école, celle du roller à la Nantaise, entre les Prott, Urien et Cie, il est le fruit non pas d'un club mais d'un tout et d'une histoire dont son grand père René fut l'un des pionniers de l'après guerre.
A l'image de Zinedine Zidane, il est revenu remettre l'équipe de France à flot autour des Pelloquin, Fernandez, Lépine et De Souza et il repart sans avoir mis un coup de boule à qui que ce soit. Après l'exploit, une nouvelle épreuve est à venir ....
Yann s'en va paisible, le devoir accompli, il en verra encore des chiens aboyer tant qu'il y aura des caravanes ....
Merci et que le Bonheur soit dans ton pré ....