Northshore Inline Marathon: Résumé de la course.

Nous sommes donc samedi matin et il fait encore bien nuit mais il est déjà temps de commencer à nous préparer.

Il est 5h30 et après une courte nuit, nous prenons notre petit déjeuner dans la chambre d'hôtel. Tony vient nous récuperer à 6h,  direction Two Harbors où se trouve le départ. Nous avons en effet choisi d'y aller par nos propres moyens, puisque les bus scolaires mis à disposition par l'organisation déposent les coureurs et reviennent par la suite à Duluth, la route étant fermée pour la course. C'est la femme de Jorge Botero va donc nous accompagner jusqu'au départ puis ramener la voiture à l'arrivée pour que l'on puisse avoir des vêtements chauds après une course qui s'annonce glaciale

 En effet, en ce samedi matin, l'ordinateur de bord de la voiture de Tony affiche 28° farhenheit, ce qui fait environ -3 ou -4 degrés, vous imaginez donc que cette course ne sera pas une cure de bronzage sur les rives du lac Superieur.

A 6h40 nous arrivons sur la zone de départ et nous partons de suite nous echauffer. Cela s'apparente plus à un "REVIVAL" d'une expédition Polaire, qu'à un échauffement pour une course de roller, mais l'esprit de guerrier prend vite le dessus. Après 40 minutes de footing et divers excercices pour nous rechauffer nous voilà arrivés sur la ligne de départ, et Tony de nous dire "Holy shit i'm freezing my ass"

Pour eviter de nous transformer en statues de glace, nous voila donc contraints et forcés de recycler les sacs poubelles à l'origine fournis pour y mettre nos effets personnels dans les bus, en T-shirt isothermique... On ressemble à des clochards, mais en attendant cela nous permet de ne pas nous transformer en "Mister Freeze"comme nos collègues sur la ligne de départ.

7h25, comme avant chaque compétition aux USA, nous avons droit à l'hymne national, chanté à capella s'il vous plaît :).

7h30 pétante, le départ est donné pour 26.2 miles sur l'Interstate road longeant les rives du lac Superieur, avec des montées et de descentes qui même si elles ne paraissent pas être des plus dures, se révelent être sur la longueur très usantes sans oublier le vent de face de 20 miles.

La course est lancée sur les chapeaux de roues puisque Scott dès les premiers hectomètres décide de s'échapper, Joey se chargant de la chasse. A peine est il revenu, que Felix et moi décidons de contrer. Il nous rattrapera au bout de quelques miles. Au 9ème mile, Scott décide de partir dans une côte, et contrairement à ce qu'il avait fait jusqu'alors, Joey décide de sauter dans la roue de suite. Alors que nous abordons la plus longue côte du parcours, d'environ 1.5km à l'abord du 10ème mile, je décide de placer une forte attaque. Joey ne réagi pas de suite et me voilà parti. Je prends rapidement 50 à 100 mètres d'avance. Mais derrière la chasse s'organise et je peux apercevoir en me retournant que Joey une nouvelle fois, à pris en charge la chasse.

Au bout d'1 mile d'échappée, je prends un sillon (les routes en bétons craquent lors de l'hiver par des températures frisant souvant avec les -30°C) et ma platine droite se déplace complètement vers l'extérieure. J'essaie à plusieurs reprises de la remettre en position, mais inéxorablement, elle bouge de nouveau.

Je décide donc, plutôt que de prendre le risque de la faire bouger d'avantage, de la laisser complètement à droite. Le patinage en devient donc très inconfortable et peu efficace, mais je poursuis mon effort et petit à petit creuse l'ecart. J'ai 1min30 d'avance au 14 ème mile, 2' au 18ème, 3 ' au 21ème pour finalement passer la ligne de départ, à Downtown Duluth, sur le port, le long du lac superieur avec 5 minutes 30 secondes d'avance sur mes poursuivants.

J'ai beaucoup apprécié les encouragements tout au long du parcours avec certains spectateurs qui agitaient leurs cloches, ce qui m'a rappellé la grande époque de la Swiss Cup. La foule présente dans le dernier mile m'a aussi beaucoup encouragé dans ce dernier effort.

Le groupe de poursuivants arrive donc quelques minutes après moi. Le sprint est facilement enlevé par Joey, qui une nouvelle fois démontre que sa pointe de vitesse est intacte. Derrière Felix Rijhnen, mon coéquipier arrache la troisième place à Nayib Tobon, le Colombien. Scott termine lui à la 5ème place.

Rendez-vous est donc pris pour l'année prochaine pour défendre mon titre. Mais avant,j'essaierai de faire un détour par Des Moines chez Tony pour m'essayer au roller derby.

A noter qu'il y avait près de 2500 patineurs au départ de ce marathon , ce qui en comparaison de nos Coupe de France qui peinent à accueillir 200 patineurs nous pousse à réflechir...Je vous laisse donc méditer.

See you Guys

Yann Guyader